• Pour se représenter avec pragmatisme l’écart entre les mécanismes qui dirigent notre monde et ce que pourrait être un fonctionnement normal, plusieurs exemples accessibles viennent à l’esprit.

    1er exemple : Les ampoules à leds basse consommation, vantées pour leur écologie par l’ADEME ou le ministère de l’environnement, sont toute exclusivement fabriquées en Chine. Impossible d’en trouver une seule de provenance réellement proche. Ces ampoules sont transportées par les océans, puis par route, sur des dizaines de milliers de kilomètres. Où est l’écologie ? L’étiquetage « basse consommation » apposé par les services de l’État est donc  au mieux inexact.

    2ème exemple : Les numéros de téléphone imprimés au dos des factures de France Télécom Orange sont payants. Ne figure pas le numéro gratuit 10 14. L’agent contacté à ce sujet reconnaît que « comme le but est de gagner de l’argent, le numéro gratuit n’est pas communiqué, Le seul qui s’affiche est payant », ne laissant aucun choix au consommateur en détresse. C’est une escroquerie qui s’effectue en plein jour, cyniquement.

    3ème exemple : Pour accéder à un service de météo ou d’information sur Internet, il faut parfois subir une interception publicitaire qui bloque l’accès à l’information demandée pendant un certain temps. S’instaure donc en toute « légalité » une contradiction patente entre l’intérêt du public (accéder à une information) et l’intérêt des marques commerciales (qui interceptent l’attention du public le temps de messages parasites).

      

    Ces exemples montrent que tant que la loi s’organisera dans le but de favoriser les buts commerciaux d’intérêts privés au détriment de la qualité et efficacité de la réponse aux besoins de la collectivité, ce sera l’indice d’un système dévoyé. Cette perversion des relations s’effectue au travers des législations. Donc si des textes de loi peuvent techniquement permettre que soit opéré par exemple un racket sur l’accès à l’information, d’autres textes de loi, rédigés autrement, peuvent pareillement empêcher ce racket, voire même favoriser un partage plus libre de l’information. Le savoir étant l’instrument principal du dynamisme d’une société, il devrait échapper au mercantilisme. Entre la richesse sociale du savoir et l’intérêt de minorités influençant les lois pour se l’accaparer et rançonner les habitants qui veulent y avoir accès, la contradiction devra tôt ou tard trouver un dépassement. 

     

     

     


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  • Salaire

    (Conversations attrapées au vol)

    Deux femmes se parlent en marchant sur un trottoir :

    « - Et Jeannine, combien de temps a-t-elle passé dans la boîte ? … Trente ans, trente années de boîte !!... Et combien,... combien elle gagne après trente ans de boîte: 1400 Euros ! … Après trente années de boîte, mais c’est quoi ce délire ?!...

    - Et toi combien d’années dans l’entreprise ? …(etc.) »

     

    Immigration

    Le rapport de Thierry Tuot, conseiller d’État, consultable sur le site de la documentation française :

    « Quand on a visité un foyer de travailleurs immigrés, les droits et les devoirs, ça fait doucement rigoler… » (interview l’Humanité 22, 23, 24 février 2013)

    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/134000099/0000.pdf

     

    Grèce - Europe

    Documentaire sur l’origine historique et le processus qui conduisent la Grèce et les pays d’Europe à la catastrophe au nom des principes de gestion financiarisée à l’œuvre depuis le début des années 90 :

    http://www.youtube.com/watch?v=55_PVPMcknQ
     

     

     

     


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  • De Sarkozy à Chavez: l'histoire en marche


    Hugo Chavez, par l’intermédiaire d’un portrait peint édité en affiche, occupe progressivement certains murs de Paris. Fendue d'une ligne de démarcation oblique, l'image travaille deux types de contrastes et de colorations, manière d'évoquer deux facettes du même personnage en imitant ces modes d'authentification inviolables utilisés sur Internet.

     

    Sarkozy ne pourrait lui se prévaloir d’une telle lumière. Son règne est plutôt celui d’un jeu obscur, tout en profondeur, avec des arrières pensées, des échos, des huis clos, dans un monde refermé sur lui-même, d’intérêts privés. Lui qui rejetait des humains hors de l’histoire commence une nouvelle histoire : celle des enquêtes de la justice sur ses sombres « affaires ».

     

    Comment cette classe politique officielle, « sociale libérale » ou de droite, se montre-t-elle au peuple sans être arrêtée sans cesse par la honte ? En faisant preuve d’un sens aigu de représentation, falsification, jeux de rôles, arrogance et sophisme : peindre, feindre, feinter, simuler, tenter le coup, tester, passer en force, outrer, déstabiliser, noyer le poisson, entourer ses tours d’ « éléments de langage » et de récits renversant le sens de l’histoire, « rester maître de l’agenda », provoquer…  

     

    On remarque parfois dans les hautes sphères de la politique et dans celles du commerce de l’art contemporain la présence d’un hiératisme similaire - hiératisme signifiant ici qui interdit la discussion pour estimer par le conflit la valeur réelle : il est chaque fois question de faire passer pour la valeur indiscutablement la plus haute, silencieusement, une catégorie de personnes et d’objets qui se distingue « des autres ». Un "haut" homme politique, tant qu’il ne sera pas arraché à son milieu de référence, ne se comportera pas simplement ni ne s’identifiera au commun.

     

    Le problème se pose aussi pour l’art, qui vise un certain « cœur de cible » dans le beau linge du milieu social qui se préserve et ne se mélange pas à l’ordinaire - comment dès lors serait-il possible en effet de passer pour extraordinaire et d'en tirer avantage ? Cette gymnastique et cette hygiène relationnelles deviennent une esthétique qui fonde des hiérarchies, ségrégant des profitabilités croissantes selon des lieux, des relations et des codes.

     

    Pourrait-on s’abstenir d’expédients si artificiels pour de l’art qui ne soit pas moins bon, ou une politique qui ne soit pas impuissante ? C’est à mon avis la question du XXIème siècle : faire de l’art sans maniérisme, qui ne soit pas qu’un culte de lui-même ; faire de la politique une habitude partagée, soulevant la conscience commune comme le ferait une levure naturelle, « sur poolish », dans le bon pain de trop rares boulangers exigeants.

     

     

    www.legymnase.biz


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    À la manière du collage Mélenchon de 2012, une nouvelle peinture portrait d’Hugo Chavez est éditée pour l'affichage et la diffusion. Fendue d'une ligne de démarcation oblique, l'image travaille deux types de contrastes et de colorations, manière d'évoquer deux facettes du même personnage et imiter ces modes d'authentification inviolables utilisés sur Internet. D'autres chefs d'États suivront, mais le portrait d’Hugo Chavez est produit en premier, peint quelques semaines avant sa mort. À la question posée par un passant: "c'est politique?", j'ai répondu : "À vous de décider !". 

    Collage Chavez Paris

     

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

    Collage Chavez Paris

     


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  • Le Ruban / Joël Auxenfans / Frac Franche-Comté

    Le Ruban, panneau de Joël Auxenfans sera présenté à l’occasion de l’inauguration des nouveaux bâtiments de la cité des arts et du Frac Franche-Comté samedi 6 et dimanche 7 avril 2013. Vernissage professionnel samedi 6 Avril à partir de 18h . 

    Ce panneau, ainsi que ceux de la gare de Besançon Franche-Comté TGV, accueilleront une intervention graphique de Rodolphe Huguet.

     

    frac franche-comté / cité des arts  2 Passage des arts, 25000 Besançon 03 81 87 87 00 


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