• Tous azimuts.

     

    Voici un premier collage du drapeau.

    Aux « organisations de masse » (plus vraiment de masse), mon drapeau vient rappeler que l’on ne doit pas laisser les budgets de la communication à des permanents incompétents qui vont se « faire les dents » sur plusieurs dizaines de milliers d’euros annuels de budget d’affiche pendant plusieurs années sans pour autant progresser, avant de laisser la place à un autre débutant non formé. Ce gâchis «  en interne » avec l’image et l’argent des autres, ça suffit !

     

    Aux désespérés qui finissent par ne plus savoir exprimer leur dégoût des trahisons du Ps autrement que par le pire des votes (celui du FN), mon drapeau vient dire que, malgré les souffrances sociales, malgré les peurs du déclassement, malgré toutes les incompréhensions, c’est avec son esprit que l’on doit faire marcher son âme, ses sentiments, ses énergies, pas avec les pulsions fétides d’intestins balourds au nom d’idées violentes et morbides.

     

    À tous les perpétuels hésitants (majoritaires), ceux qui seraient prêts à attendre ce fatidique « trop tard ! » lorsque la démocratie est morte à force d’indifférence et d’inaction, de refus de parler politique de manière critique, utile et constructive, mon drapeau leur dit « bougez donc votre esprit ! », revenez ou entrez enfin décomplexés dans la discussion de l’éthique, de l’économie, de l’analyse et, - surtout ! – de l’invention d’un nouveau monde qui sera le nôtre !

     

    Mon drapeau n’a pas les mêmes bleu et rouge que les affiches de droite et de l’extrême droite : son bleu est vif, cobalt clair, comme dans les 14 juillet de Monet ou de Manet, joyeux comme le bleu de la Libération, qui s’est faite précisément contre les ancêtres du Front National actuel, lesquels ont volé tout simplement le sigle « Front National » à l’organisation en grande partie communiste de libération dans laquelle figuraient tant d’étrangers héroïques ! Le rouge est vif, entre le rose, le vermillon, le carmin et l’orange, un rouge de courage, de jeunesse et de joie.

     

    La transparence surtout, que vous ne verriez jamais dans une affiche d’extrême droite, toute en aplats opaques, durs, avec quelque chose de martial et vengeur, toujours cherchant par le soupçon et le ragot, à jeter la haine sur les innocents sans défense. Cette transparence qui dit tout d’un projet souverain, pacifique, réconciliateur, généreux, plein d’espérances et surtout courageux (en ces temps de lâchetés médiatisées). On voit poindre derrière l’effet qui change le noir des lettres en bleu ou rouge, l’idée que la lumière traverse la pensée d’un vrai projet politique, lumière qui dit paix, « luxe, calme et volupté » sans lesquels tout projet plonge irréversiblement dans la confiscation du pouvoir par un clan refermé sur lui-même et ses habitudes à penser entre soi.

     

    Un artiste aujourd’hui peut-il se rendre utile, ou bien est-il condamné à cette course spéculative valorisant des fortunes mal acquises par des voleurs tous propres sur eux, avec leurs avocats fiscalistes ? C’est l’une des questions posées par ce drapeau. Pour certains qui prétendent être à leurs places pour « défendre le peuple », il faut enfin entendre que la laideur et l’absence absolue d’éloquence, de spiritualité n’est pas – en tout cas pour l’humanité – une perspective persuasive, et qu’il ne s’agit pas là de se soumettre à la séduction mais de cultiver l’aptitude à intégrer dans un projet politique la faculté d’accepter la vie qui ne se contrôle ni ne se décrète, et dont en premier, farouchement attaché à sa liberté de s’exprimer, fait partie l’art.  

     

     

    Tous azimuts.

     

    Tous azimuts.

     

    Tous azimuts.

    Tous azimuts.

    Tous azimuts.

    Tous azimuts.

    Tous azimuts.

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    Un nouveau né, devenu nourrisson, regarde le monde un peu comme un cosmonaute. Il épie, il observe, voit tout bouger autour de lui, ressent son corps, attend et grandit. Le monde des adultes est un peu absurde, avec son rythme de nouvelles toutes plus indignes les unes que les autres, mais heureusement, lui ne s’en rend pas pleinement compte ; il avance dans sa vie.

     

    Ainsi, à la grande colère populaire qui s’est traduite comme on sait par force abstentions et force votes désespérés vers la haine nationale réactionnaire, notre bon président répond par… la suppression de nombreuses régions uniquement à des fins d’économies de bouts de chandelles, et la suppression programmée des conseils généraux : place libre au jeux de grandes entités européennes, dans lesquelles les habitants seront encore plus loin que jamais des prises de décisions les concernant. Encore un « progrès » donc ! Et surtout voilà une mesure que n’avaient en rien demandée les citoyens mécontents ! Mais s’il fallait se mettre à écouter les citoyens, où irait-t-on ?!...

     

    Ainsi la gauche serait défaite, et la droite mal en point ? Seule une honte nationale –réactionnaire aurait droit de cité ? Lorsque c’est sur la peur et la haine que les populations de ce grand pays seront connectées en continu, on pourra juger sur pièce de la mort de la démocratie. La suite on la connaît, on la trouve dans ces livres d’histoire que plus personne ne lit, puisqu’il faut bien, d’après les statistiques, que nos concitoyens restent devant les programmes télé plus de 3 heures par jour.

     

    Remarquez que personne, parmi les partis qui se disent à gauche, n’a produit quoique ce soit qui manifesta visuellement la honte mondiale dans laquelle s’est vautrée la France en propulsant premier parti ce ramassis d’aventuriers haineux. Personne ne rompt le silence devant ces violents prompts à tirer sur le premier lampiste pour avancer leur carrière et véhiculer leur slogans de mort sociétale, cette mort par laquelle en chaque pays on justifie d’exclure (ou de lyncher !) les pauvres, les faibles, les autres, bref, encore du beau travail tout ça !...

     

    Aussi, voilà une affiche en souscription pour ceux qui, par quelques euros, voudront soutenir l’édition et le collage d’un message repartant de la racine d’une définition honnête du français ; histoire que notre drapeau ne serve pas toujours et uniquement désormais de torchon à des idées sales.

     

     

     

    Cosmonaute

     

    Joël Auxenfans. Affiche 72 x50 cm. 2014.

     

     

     

     


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