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    Trouver des formes de vie, de lutte et d’expression émancipatrices adéquates.

     

    Joël Auxenfans. Portrait politique. Peinture affiche. 2017

     

     

    Comme on pouvait le prédire avec une sûreté sans mérite, le « nouveau » pouvoir de Macron n’est donc au final que la continuation et le durcissement des politiques précédentes, celles de Hollande (dans le gouvernement duquel Macron fut tout de même conseiller personnel de l'Élysée, puis ministre de l’économie et des finances !), celles de Sarkozy, et avant cela celles des précédents, hormis, pour une part, la première année du septennat Mitterrand, avant que cernier n’épouse la cause patronale et de la dérégulation (déjà)…

    Les mauvais coups pleuvent à présent et, des droits démocratiques aux droits sociaux, des injustices au creusement des inégalités, de l’emprise des multinationales aux cadeaux fiscaux aux plus riches, de l’indifférence aux peuples autochtonnes aux violences faites aux migrands, du lâchage de l’éducation et des services publics, à celui tout aussi brûtal des collectivités, on ne compte plus les confirmations malheureuses de ce qui était annoncé par Macron dans son imprécision volontaire pour berner les électeurs.

    Dans ce contexte, les trahisons récentes de la production agricole écologique, auxquelles on est déjà si habitués, sont une confirmation de la ligne tracée en haut lieu, en connivence permanente et complète avec les milieux d’affaires.

    Donc Zizek a raison, disant  que « Trier, manger bio, prendre son vélo… ce n’est pas comme ça qu’on sauvera la planète » http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20161229.OBS3181/trier-manger-bio-prendre-son-velo-ce-n-est-pas-comme-ca-qu-on-sauvera-la-planete.html

    Il n’a raison toutefois qu’en partie, pour la bonne raison qu’il semble méconnaître les différentes composantes qui structurent la mouvance bio. La qualité des engagements de vie en agrobiologie des circuits courts, et les incidences de ceux-ci sur la qualité de bonheur immédiat et quotidien des participants devraient être prises en compte. Ces gens, petits maraîchers de centaines de variétés anciennes, petits boulangers producteurs de farines de blés nourriciers, petits chevriers producteurs de merveilleux « crotins » brillent aussi par une vie lumineuse, déjà énoncée par Pierre Rabhi. Et c’est par ce chemin que des changements concrets voient le jour depuis quarante ans, et verront encore le jour, en dépit de toutes les trahisons politiciennes, progressivement, exponentiellement.

    Mais là où je partage l’idée de Zizek, c’est pour dire que malheureusement, seule, une soi-disante vertu consommatrice conditionnée par des règles de conduite bien pensantes et culpabilisantes, apolitiques, ne produira pas le rapport de force nécessaire pour barrer la route aux puissants intérêts des multinationales et aux moyens d’actions disproportionnés dont disposent les lobbies des intérêts financiers et leur capacité à pervertir tout, à contourner tout, à tourner tout à leur avantage au détriment de la survie sur terre.

    Je prend un exemple très urbain pour illustrer cette capacité de la finance privée à pervertir une belle idée pour en faire une pompe à fric : l’aquarium de Paris était autrefois géré par la ville de Paris. Heureux mélange de merveilleux et de pédagogie scientifique de haut niveau, pour un prix modique, il était accessible au plus grand nombre.

    La rénovation par des fonds privés de cet aquarium, laissé à l’abandon vingt ans durant faute de moyens publics, a donné lieu à ce qu’il faut bien appeler un racket et une escroquerie : une famille de deux adultes et deux enfants s’en tirera au guichet pour 64 euros minimum. Et tout, depuis l’accès, plus semblable à un bar disco qu’à un musée, aux ascenseurs délabrés, aux prestations pitoyables et dégradantes de petites animations, dignes d’un jeu télévisé ultra niais, affligeantes pour les personnes sans véritable choix obligées de s’y soumettre pour gagner leur vie, s’impose comme un rabaissement de la mission d’un musée comme des ambitions vis-à-vis des publics.

     

    S’il n’est par redirigé politiquement, par des lois, des mesures radicalement tournées vers un autre paradigme, vers une autre voie plus participative et inventive, le monde sera entrainé entièrement dans cette dérive mercantile, de la santé à la culture, de l’éducation à l’information, de l’alimentation à la recherche, du sport à l’espace, tout sera changé en fric au détriment de la vie possible sur terre.

    En cela, la citation ci-dessous de Zizek est juste :

     

    « La nécessité de civiliser les civilisations elles-mêmes, d’imposer une solidarité et une coopération universelles entre toutes les communautés humaines est rendue d’autant plus difficile par la montée de la violence sectaire et ethnique et par la volonté «héroïque» de se sacrifier (ainsi que le monde entier) au nom d’une cause. Surmonter l’expansionnisme capitaliste, établir une coopération et une solidarité internationales capables de générer un pouvoir exécutif qui transcende la souveraineté de l’État: n’est-ce pas ainsi que nous pourrons espérer protéger nos biens communs naturels et culturels? Si de telles mesures ne tendent pas vers le communisme, si elles n’impliquent pas un horizon communiste, alors le terme de «communisme» est vide de sens."

    Mais d’autre part, si les activistes militants politiques en restent quant à eux aux habitudes de confiscation du pouvoir d’antan, aux ambitions personnelles ou de clans, aux décisions opaques, verticales, à l’organisation pyramidale, au filtrage ou à la censure des informations dissidentes ou peu contrôlables, on n’avancera jamais. Si ce sont seulement des tâches militantes mécaniques qui se répartissent sans que soit cultivée une faculté de réinterprétation personnelle ou locale, sans laisser place à d’autres formes de vie et d’expression, d’initiatives qui ouvrent l’esprit et créent des situations inattendues, on va vers de nouvelles générations de dessèchements collectifs et individuels.

    Si d’autre part, les habitudes de consommation des militants qui veulent changer le monde, restent prises dans les rets des supermarchés et des produits de l’agrobusiness, si le mode de prise d’information reste celui fourni par les médias dominants et par les idées et modèles cyniques qu’ils véhiculent, on ne pourra structurellement rien changer durablement.

     

    Donc c’est à titre individuel que la conscience doit agir et se ressourcer, en se méfiant de la banalisation et de la résistance à l’inconnu et à l’insolite que celle-ci induit. C’est en étant audacieux et artistes à titre individuel, que les citoyens pourront alimenter le « front des luttes » collectives, et non en se limitant aux formes d’action imposées, usitées et non interrogées.

    Bernard Stiegler défend une idée proche, en l’élargissant, au delà des militants, à l’ensemble du corps social, dans cet autre article : https://www.monde-diplomatique.fr/2004/06/STIEGLER/11261

    « (…) Or une « conscience » est essentiellement une conscience de soi : une singularité. Je ne peux dire je que parce que je me donne mon propre temps. Enormes dispositifs de synchronisation, les industries culturelles, en particulier la télévision, sont des machines à liquider ce soi dont Michel Foucault étudiait les techniques à la fin de sa vie. Lorsque des dizaines, voire des centaines de millions de téléspectateurs regardent simultanément le même programme en direct, ces consciences du monde entier intériorisent les mêmes objets temporels. Et si, tous les jours, elles répètent, à la même heure et très régulièrement, le même comportement de consommation audiovisuelle parce que tout les y pousse, ces « consciences » finissent par devenir celle de la même personne – c’est-à-dire personne. (…) »

    Aussi je ne puis qu’encourager tous ceux qui me comprendront à entretenir une forme d’engagement qui maintienne une capacité à (s’)inventer. L’art est-il autre chose que cette faculté, entretenue sans cesse, cultivée et critiquée, réévaluée, de faire différemment, de sentir et voir la vie autrement, de la montrer et de la penser par d’autres moyens, d’expérimenter en revisitant son héritage mais en le vivifiant d’une constante insatisfaction actualisée, selon la sensibilité et le jugement, au gré du déroulement du temps écoulé et des situations changeantes.

    En quoi cette discipline devrait-elle se confiner au limites sociologiquement si étroites du dit « monde de l’art » ? Pourquoi les citoyens ne pourraient-ils pas expérimenter l’art en tant que recherche de soi et d’un regard sur le monde, dans la mesure du possible et dans les moindre aspects de leurs expériences qui leur sembleraient bons ? Et ainsi irriguer d’autres regards, points de vue et énergies, les autres, qui feraient de même de leur côté, individuellement ou collectivement ?

    Où peut s’arrêter cette appétit de créer tous azimuts à l’heure du rappel à l’ordre des intégrismes et des traditionnalismes ? À l’heure aussi des limites que nous opposent les ressources limitées de notre planète ?

    C’est ici que je pointerai une déception quant à la proposition d’Abdennour Bidar, dans son livre « Comment sortir de la religion ? », paru aux éditions La Découverte en 2012. Sur le respect qu’il réclame envers les époques religieuses historiques qui ont façonné le désir des hommes de se surpasser « vers dieu », en produisant un mouvement héroïque de connaisance, je répondrai que les matérialistes, depuis Démocrite, ont fourni un effort d’une qualité au moins égale sans en passer par une soumission à des dogmes religieux et à la hiérarchie sociale que ceux-ci entretenaient.

    Sans parler des centaines de milliers de penseurs ayant des capacités à découvrir des vérités neuves et à inventer, qui s’autocensurèrent pendant des millénaires, de peur d’être tués ou bannis : quel manque à gagner de connaissances et d’acquis scientifiques perdus à jamais nous a fait subir la religion, parce que ces connaissances ne sont pas par sa faute, advenues, ces dizaines de siècles de religiosité institutionnalisée aura coûté à l’humanité ? Je pense en particulier aux progrès médicaux qui n’ont pas pu voir le jour.

    D’autre part, Abdennous Bidar est persuadé que l’idée de homme « créateur » remplaçant le dieu créateur est présent en filigranne dans le Coran ou dans les autres textes monothéistes. Mais il donne à cet homme créateur une dimension exacerbée, inhumaine, quasi totalitaire, et qui ne répond pas à l’exigence de mesure qu’impose l’état de la planète et du climat. Imaginer des humains créateurs de toutes les dimensions de leur existance devient une oppression supplémentaire de laquelle on se passerait bien.

    Je sais combien la création à laquelle on se consacre professionnellement s’adosse en réalité à un ensemble de moyens matériels et de routines indispensables pour pouvoir disposer de la disponibilité d’esprit (relative) pour créer. Les conditions de la création sont entièrement régies par des modalités qui sont par ailleurs peu recrées : payer ses impôts ou faire ses courses, faire la vaisselle ou se laver ne peut chaque fois être l’objet d’une création ou d’une regénération absolues.

    Donc « l’homme créateur », invoqué à longueur d’ouvrage, comme un incantation, par Abdennour Bidar, même si elle est séduisante, est un concept hégémonique s’il impose ce cadre et cette forme unilatérale à tous les humains. Je ne justifie pas l’inégalité des humains envers l’accès à la création, inégalité qui doit disparaître (en respectant les choix et les rythmes de chacun tout de même). Je souhaite qu’elle se comble et j’y travaille, aussi, en tant qu’enseignant d’art en collège. Mais je ne crois pas à un concept d’homme créateur qui se développerait en tous sens jusqu’à la nausée, jusqu’à l’éclatement de l’humain en l’homme qui n’est certes pas constitué que de création continuelle et linéaire. Je crains que cette idée soit-là une exagération simplificatrice des idées de Nietszche.

    Ensuite, la création chez Abdennour bidar semble se porter vertigineusement vers le tout technologique. Il énumère un certain nombre de facteurs évolutifs technologiques susceptibles de transformer la conscience de l’homme, qui me paraissent plutôt inquiétants quant à la définition de l’humain et en particulier du politique, qui en sortirait. Je pense que dans l’humain, il y a aussi une demande de repos, de calme, de contemplation, de jouissance sereine et simple de la vie, qui est loin de cette disruption permanente et totalitaire, ultra soumise au technologique, qui est présentée comme la seule perspective de développement de l’humanité. Le monde a besoin de plus de diversité dans ses moyens de se penser et de proposer des solutions.

    L’agroécologie, par exemple, dont il n’est nulle part fait mention dans ce livre, alors qu’elle est devenue un élément déterminant de la pensée des enjeux et du paysage mondial d’aujourd’hui et de demain, repose sur de toutes autres considérations que la fuite en avant technologisée. Elle repense une relation plus à l’écoute des attentes des divers intervenants entre l’homme, la société et la nature terrestre.

    De même, La pensée de Karl Marx est totalement évitée. Comment penser la sortie du religieux en se permettant ainsi d’omettre ce qu’a écrit de brillant et d’encore valable Marx sur cette question. C’est toute la question même du destin politique de l’humanité qui est ainsi évacuée. Voici un extrait de Marx d’une splendide clarté à propos de la religion :

    « Voici le fondement de la critique irréligieuse : c'est l'homme qui fait la religion et non la religion qui fait l'homme. A la vérité, la religion  est la conscience de soi et le sentiment de soi de l'homme qui, ou bien ne s'est pas encore conquis, ou bien s'est déjà de nouveau perdu. Mais l'homme, ce n'est pas un être abstrait recroquevillé hors du monde. L'homme c'est le monde de l'homme, c'est l'Etat, c'est la société. Cet Etat, cette société produisent la religion, une conscience renversée du monde parce qu'ils sont eux-mêmes un monde renversé. La religion est la théorie générale de ce monde, son compendium encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d'honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément cérémoniel, son universel motif de consolation et de justification. Elle est la réalisation chimérique de l'essence humaine, parce que l'essence humaine ne possède pas de réalité véritable. Lutter contre la religion, c'est donc, indirectement  lutter contre ce monde là, dont la religion est l'arôme spirituel.

       La misère religieuse est tout à la fois l'expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans coeur, de même qu'elle est l'esprit d'un état de choses où il n'est point d'esprit. Elle est l'opium du peuple.

        Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son bonheur réel. Exiger qu'il abandonne toute illusion sur son état, c'est exiger qu'il renonce à un état qui a besoin d'illusions. La critique de la religion contient en germe la critique de la vallée de larmes dont la religion est l'auréole. [...] La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique."

    MARX, Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel (1843)

     

    Idem pour l’absence troublante, chez Abdennous Bidar, de Pierre Bourdieu, qui déclare pourtant, parmi tant d’autres apports, « l’histoire sociale enseigne qu’il n’y a pas de politique sociale sans un mouvement social capable de l’imposer. »

     

    Enfin tout le processus de pouvoir auquel participe le phénomène religieux au profit d’une hiérarchie sociale incontestée est absenté de l’analyse. Pourtant Bernard Lahire, dans son magnifique ouvrage « Ceci n’est pas qu’un tableau, essai sur l’art, la domination, la magie et le sacré » éditions La Découverte 2015, expose bien comme la construction même de l’ordre divin n’est qu’une transposition imaginaire de l’ordre social en place :

    179 :

    « En Mésopotamie, les assyriologues observent le processus de transposition des réalités du pouvoir vers le monde des divinités. Les dieux apparaissent assez clairement comme des super-rois, des gouvernants qui n’auraient aucune limite à leur pouvoir. Ce sont en quelque sorte des souverains idéalisés, sublimés, absolutisés : « Les anciens Mésopotamiens, pour se figurer les dieux qui représentaient à leurs yeux le sacré, avaient donc simplement transposé l’image de ce qu’ils connaissaient ici-bas de plus haut : leur « classe dirigeante », comme nous dirions, mais en la mettant pour ainsi parler au superlatif. De même que leurs monarques étaient, de part leur fonction et le genre de vie auquel elle les vouait, plus puissants, plus lucides que leur peuple, et menaient une existence d’autant plus insoucieuse et opulente que leurs sujets peinaient et produisaient pour eux, les laissant de la sorte se consacrer sans partage à leur gouvernement, ainsi avaient-ils postulé, à un échelon surélevé, une élite encore plus souveraine, encore plus clairvoyante et dont la vie était d’autant plus sereine et béate que - pour souligner leur supériorité absolue - elle n’avait pas de fin. (J. Bottéro, Mésopotamie, p. 256). »

     

    Enfin, à lire Abdennour Bidar, les sciences sociales et l’art moderne et contemporain (rien de moins !), seraient la cause d’une vision négative et abaissante de l’homme, non conforme à son nouveau dogme de l’homme créateur remplaçant le dieu créateur. Il y a là une forme d’arraisonnement et d’inquisition envers la liberté et tout autant la compétence des milliers de scientifiques et d’artistes qui ont œuvré pendant le vingtième siècle.

    Abdennour bidar applique finalement envers son époque et celle qui le précède juste, la même injustice qu’il reproche à la modernité de la sortie du religieux envers l’héritage du religieux. Comme si il n’y avait rien de légitime et justifié, de simpement existant et fondé dans ce qui s’est produit au cours du vingtième siècle. C’est une position qui repose sur une énorme arrogance, elle-même reposant sur une ignorance simplificatrice de toute cette culture immense, de tout ce vécu humain. Et c’est en quoi, malgré tout le mérite que je reconnais à Abdennour Bidar, sa position me paraît inhumaine et porteuse de nouvelles formes à venir de pensée univoque, de dogme.

    Je pense à « La femme qui pisse » de Picasso, qui nous montre non pas une humanité abaissée, mais une humanité vivante, qui reconnait toutes ses facettes d’existance et qui ose les montrer dans leur simplicité . De même la critique péremptoire de Claude Lévi Strauss et des penseurs des sciences sociales et humaines est le signe d’une incroyable capacité à dénier par avance une légitimité à un moment historique dont Abdennour Bidar est pourtant lui-même le produit. C’est ce qui, logiquement, prive en partie cette démonstration un peu trop systématique d’une vraie pertinence opératoire pour l’humain et pour la terre.

     

     

     

    Trouver des formes de vie, de lutte et d’expression émancipatrices adéquates.

     

    Joël Auxenfans. Plantation artistique de haies avec des agriculteurs bio du Perche ( ici chez Xavier Boullier, boulanger paysan bio à Saint Cyr la Rosière). Projet réalisé avec le soutien de la DRAC de Normandie. 2017-2018-2019. Avec le soutien du Musée du vivant agroparistech http://www.agroparistech.fr/Musee-du-vivant-reseaux-ecologie-et-histoire-d-AgroParisTech.html  et de cittadellarte fondation Pistoletto http://www.cittadellarte.it/. parution du projet sur le site geographies of change http://www.geographiesofchange.net/ . Exposition personnelle sur "les haies", prévue à l'écomusée du Perche en 2018.

     

     

     

     


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