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Par Joël Auxenfans le 3 Novembre 2023 à 18:36
Joël Auxenfans. Affiche. 3 novembre 2023.
George Corm, historien et économiste, Shlomo Sand et Seev Sternhell, historiens, sont trois contributeurs, ou encore Bertrand Badie, https://www.youtube.com/watch?v=3Vjikf02moY , certes parmi d'autres, à la compréhension de la situation catastrophique en Israël et Palestine. Ce qui ressort de leurs analyses est une tendance depuis le début, de la part des puissances principalement occidentales en charge de la gestion de "La question d'Orient" (Georges Corm, "La nouvelle question d'Orient", La Découverte, 2017 ou https://www.amazon.fr/Arab-Political-Thought-Past-Present/dp/1849048169 ) à évacuer le plan politique, qui implique une responsabilité devant les revendications, le droit international et l'éthique, pour le remplacer par une inflation religieuse qui permet de quitter toute approche rationnelle de l'équité et du droit pour se jeter progressivement de part et d'autre dans les actions les plus barbares, relevant de la fixation identitaire et des pulsions de vengeance, alimentant la spirale morbide dont tout le monde fait les frais.
Je ne suis scientifiquement et politiquement rien qui puisse ici prétendre à être au niveau de la violence qui est libérée actuellement au prix de ces milliers de morts innocents. Rien qu'un petit citoyen perdu devant ces nouvelles infernales qui nous transpercent quotidiennement au gré des déflagrations et surenchères de violence.
Seev Sternhell ("Aux origines d'Israël", Fayard 1996) disait, d'après mes souvenirs, que le projet sioniste, issu du XIXème siècle, de compréhensible et généreux, audacieux au départ, se racornissait inexorablement en l'avènement d'un État toujours plus religieux, raciste, occupant, dominateur et militarisé, projet sans espoir de solution puisque basé sur la spoliation, la colonisation, le non respect du droit international.
Shlomo Sand ("Comment le peuple juif fut inventé", Fayard 2008) disait lui que la solution à deux États bien que souhaitable devenait chaque jour plus irréaliste, et il plaidait lui, personnellement, pour une fédération, à la manière de la Suisse, qui comporte trois entités culturelles et linguistiques différentes coopérant efficacement au sein d'un petit territoire.
Les atrocités terroristes commises par le Hamas en Israël viennent tout droit des horreurs perpétrées impunément par Israël lors des diverses opérations sanglantes totalement asymétriques et restées impunies par les puissances internationales (Exemple "Plomb durci"https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/07/16/bordure-protectrice-la-troisieme-guerre-a-gaza-en-moins-de-six-ans_4455095_3218.html ) qui se sont succédées au détriment des populations civiles.
Comment éviter que les pires besoins de vengeance se perpétuent en profondeur côté Palestinien si les populations civiles voient leurs souffrances laissées sans la moindre sanction internationale ? Le rapport de grandeur entre les victimes d'un côté et de l'autre est alors, de part la puissance militaire de l'armée israélienne, régulièrement de 1 à 100, par exemple lors de "Plomb durci", près de 1 400 morts, principalement des civils, côté palestinien, et 13 morts côté israélien.
On a l'impression que, confusément, l'objectif du gouvernement Israélien est à présent d'atteindre à nouveau ce rapport de grandeur : En réponse à l'attaque sauvage du Hamas, ayant provoqué plus de 1400 morts côté israélien, le gouvernement israélien mène actuellement une attaque d'une violence inouïe qui aurait fait, selon des chiffres encore difficiles à contrôler, plus de 9000 morts, principalement civils, dont 3400 enfants (https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-100-fois-plus-denfants-palestiniens-sont-morts-depuis-le-7-octobre-que-denfants-israeliens-20231031_SYCO6SZT35CYRDLRWKUIZ7PAQI/) .
Les bombardements Israéliens sont de plus en plus violents et peu clairs (https://www.youtube.com/watch?v=TfDuBLe4o9M). Sourds à toute demande internationale, ils touchent désormais des infrastructures de l'ONU, de la France, l'AFP, des ambulances, des hôpitaux https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-ce-que-l-on-sait-de-la-situation-a-l-hopital-al-chifa-au-c-ur-des-combats-a-gaza_6179436.html , faisant plus de victimes par le blocus de ceux-ci que par des actes avec des objectifs proprement militaires. Il faut obtenir que l'opinion publique internationale contraigne les belligérants à un cesser le feu immédiat, à restaurer l'accès humanitaire complet, le soin des populations, le respect du droit. Il faut faire passer la recherche des solutions sur un plan politique, pacifique, juridique.
Depuis tant de décennies qu'Israël ne respecte pas le droit international, n'est pas sanctionné, colonise des territoires illégalement, traite ses citoyens non juifs de manière discriminante, il faut que la communauté internationale oblige enfin le chef d'État israélien à revenir sur le terrain du droit, de la politique, de la paix maintenant et durablement. Dominique De Villepin, fin connaisseur des relations internationales, et qui a fait ses preuves de courage et de droiture lors de la guerre en Irak en ne suivant pas la propagande américaine pour justifier une guerre injuste, prend une position constante dans ce sens qui est juste : https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/riposte-israelienne-a-l-attaque-du-hamas-la-legitime-defense-n-est-pas-un-droit-indiscrimine-a-tuer-juge-dominique-de-villepin_6169119.html
C'est une chose (peut-être facile, je l'admets) de l'écrire. C'est pourtant une chose indispensable à dire, à obtenir pour, politiquement, pacifiquement, sortir ensemble de l'inhumanité.
La position du général Vincent Desporte, ancien professeur de stratégie à l'École de guerre, interrogé ici sur France 24 : https://www.google.com/search?q=general+desporte+france+info&sca_esv=579769985&rlz=1C5CHFA_enFR969FR969&sxsrf=AM9HkKkNn7g6HDcoMZpMfO_RyJKk3xnRPA%3A1699283932237&ei=3ANJZdWADpWnkdUPspWK4A4&ved=0ahUKEwjV3pz51a-CAxWVU6QEHbKKAuwQ4dUDCBA&uact=5&oq=general+desporte+france+info&gs_lp=Egxnd3Mtd2l6LXNlcnAiHGdlbmVyYWwgZGVzcG9ydGUgZnJhbmNlIGluZm8yBxAhGKABGApIxBtQpgZY0hhwAXgBkAEAmAFVoAGoBaoBAjEyuAEDyAEA-AEBwgIKEAAYRxjWBBiwA8ICBhAAGBYYHsICCBAAGBYYHhgKwgIFECEYoAHCAggQIRgWGB4YHeIDBBgAIEGIBgGQBgg&sclient=gws-wiz-serp#fpstate=ive&vld=cid:623e9127,vid:qpbB5-1KiO4,st:0
, est que Benjamin Nétanyahu est dans une situation d'intérêt personnel qui le pousse à durcir la guerre au delà de la proportionnalité et de la discrimnation indispensables dans toute opération militaire. C'est au fond un homme corrompu qui fuit la justice en se maintenant au pouvoir par toutes les compromissions politiciennes avec les partis intégristes sionistes d'extrême droite, enfonçant son pays dans la violence, l'outrance et les crimes de guerre, sans proposer de perspective juste et équitable pour la suite.
L'opinion et les puissances internationales, rapidement, doivent amener par tous les moyens politiques, diplomatiques, économiques, ce pays et son premier ministre à cesser le feu. Puis il faut faire place à la justice, et qu'une autre politique voit le jour, offrant aux peuples Palestiniens et Israéliens un avenir de paix et de coopération, comme cela s'est déjà vu au vingtième siècle, ainsi que le montre bien "Jaffa, la mécanique de l'orange" film très intéressant sur cette question, réalisé par Eyal Sivan avec Doudik Shalit, Abu Kaoud Mohamed, en 2009 https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=178133.html .
D'autres gens sérieux disent ce que je dis, comme Mustafa Barghouti, fondateur de "L'Initiative Nationale Palestinienne", à savoir que Benjamin Netanyahu est l'un des grands responsable de la tragédie actuelle et doit être jugé au tribunal pour corruption et crime de guerre :
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-benyamin-netanyahou-est-responsable-de-ce-que-nous-voyons-aujourd-hui-denonce-un-leader-politique-palestinien_6168612.html
Rony Brauman ancien président de MSF a une position courageuse et exacte dans un contexte d'incroyable déni :
https://twitter.com/CharliB97783485/status/1723330272056295530 . Alors que la plus grande part de la classe politique manifeste contre l'antisémitisme en France, ce sont les troupes israéliennes qui bombardent à outrance des structures de santé et tuent de très nombreux blessés innocents. Il fallait organiser une marche contre tous les racismes (au lieu du seul antisémitisme) et ne pas séparer la question de principe de l'interdiction de l'antisémitisme de l'exigence politique qu'Israël cesse d'occuper illégalement la Palestine, de piétiner le droit international et de massacrer à échelle industrielle les innocents civils dans les hôpitaux. Il y a une indécence incroyable dans la capture d'écran de France Info ci-dessous, car elle prouve l'ampleur de l'indifférence à la mort réelle des uns par milliers à cet instant pour défendre en France seulement une seule catégorie de victimes potentielle ou réelles de l'antisémitisme, en oubliant au passage toutes les autres victimes de racisme en France.
(France Info mardi 14 novembre 2023) Plusieurs ambassadeurs de France au Moyen-Orient et dans certains pays du Maghreb ont collectivement rédigé et signé une note, regrettant le virage pro-israélien pris par Emmanuel Macron au Moyen Orient, relate Le Figaro. "Ces ambassadeurs affirment que notre position en faveur d’Israël au début de la crise est incomprise au Moyen-Orient et qu'elle est en rupture avec notre position traditionnellement équilibrée entre Israéliens et Palestiniens", explique un diplomate au Figaro. "[Le note] établit une perte de crédibilité et d'influence de la France, et constate la mauvaise image de notre pays dans le monde arabe."
À présent, le premier ministre israélien, délibérément, affame, prive d'eau, d'essence, de médicaments, de personnel soignant les hôpitaux de Gaza, sans aucune menace de sanction de la part des puissances dont la France, l'Europe, les USA :
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-nous-sommes-a-un-jour-de-suspendre-toutes-nos-activites-car-nous-n-avons-plus-de-carburant-alerte-la-porte-parole-de-l-unrwa_6183690.html
Page France Info du 12 novembre au soir.
Il y a depuis un mois une véritable boucherie des palestiniens par l'armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie, mais l'opinion française devrait n'en rien dire, ne rien faire et défiler pour, en protégeant seulement les juifs de France, couvrir les atrocités numériquement dix fois supérieures à celles commises par le Hamas ? Pourquoi les horreurs du Hamas seraient-elles indéfiniment toujours plus intolérables que toutes celles que, par racisme, vengeance et sans but militaire ni perspective politique d'apaisement, mène Benjamin Netanyahu avec le soutien inconditionnel des USA et de l'Europe ?
Joël Auxenfans. Peinture affiche. 2013.
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Par Joël Auxenfans le 6 Juin 2023 à 17:58
L'espace politique est un espace public, et non privatisé. J'ai pourtant fait l'expérience désagréable du contraire aujourd'hui à la manifestation contre la réforme des retraites. Je vais essayer d'exposer non pas tant l'incident ni régler des comptes, ce qui ne me paraît pas très constructif. Je vais essayer plutôt, comme je le fais régulièrement dans ce blog ou ailleurs lorsque l'occasion m'en est donnée, d'exposer quelques-uns des différents aspects d'une question délicate et dans laquelle la question de l'art a précisément (tout dépend de ce qu'on entend pas ce mot "précisément" évidemment) toute sa place aussi, à côté de la politique, de la communication, des relations humaines, etc.
Puisque des personnes du service d'ordre puis de la direction de la France Insoumise m'ont demandé discrètement mais de manière catégorique de quitter le "fond d'écran" de l'interview par les médias de Jean-Luc Mélenchon, alors que je saisissais comme souvent l'occasion pour présenter deux de mes dernières peintures affiches accompagnant le mouvement social, force est de constater qu'il est question de contrôle du paysage.
Un paysage qui, d'après mes interlocuteurs de La France Insoumise, doit être (pour restituer le plus honnêtement une position avec laquelle je ne suis pourtant pas d'accord) le moins porteur de risques d'instrumentalisation par les médias "contre" le mouvement ou la personne de JL Mélenchon ou d'autres personnes responsables faisant l'objet d'une interview.
Je remercie mes interlocuteurs de croire m'informer de ce contexte de danger d'instrumentalisation inhérents aux médias et à la scène politique. Mais ils semblent ignorer que je pratique depuis de nombreuses années cet art "viral" consistant à "squatter", ou accompagner, selon le point de vue, les mouvements sociaux.
Les articles et images de ce blog peuvent en apporter la preuve : mon travail d'artiste n'est jamais offensant ou instrumentalisé par l' "adversaire". Par contre les communicants ou des responsables des organisations ont pu assez régulièrement par leurs propos ou attitude, dégrader considérablement l'image du mouvement social qu'ils sont censés représenter et porter. On ne les évince pas pour autant.
Mes images ne dégradent pas les responsables ou l'organisation ou le mouvement social. Elles apportent de l'air, de l'indécidabilité, une "épaisseur" sémantique, une durée de vie du regard et de la pensée des images, qui font que la lutte est aussi l'occasion de création, de liberté, de culture, d'expression, de sensibilité et que ce pourrait très bien l'être à son plus haut niveau de responsabilité, si on le voulait bien. Mais dans les faits, les responsables qui ont aussi cette responsabilité culturelle, s'en "foutent". Ce n'est pas quelque chose qu'ils cherchent, qu'ils comprennent, pour lequel ils ressentent la moindre urgence, la moindre nécessité.
De toute façon, à ce compte-là tout, absolument tout, pas seulement mes peintures affiches, pourrait aussi bien être instrumentalisé "contre" le mouvement, puisque la malveillance interprétative est constitutive de la lutte partisane. Dès lors qu'il s'agit bien en effet d'une guerre idéologique et médiatique entre le pouvoir des puissants et le mouvement social, il y a ce point de vue des responsables (responsables à la place des autres) choisissant unilatéralement la censure à travers un abus de pouvoir sur l'espace de la voie publique.
Mon raisonnement d'artiste est pourtant depuis longtemps le suivant : les milliardaires et la bourgeoisie, eux, se payent copieusement l'art pour valoriser leur pouvoir, par un mécanisme de soft power bien connu. Mais le mouvement social, lui, ne le fait pas ou plus, ou de manière grossière ou indigente. Cette relation orpheline à l'art et à l'exigence artistique prive le mouvement social de l'épaisseur et de la richesse sémantique dont se servent en revanche avec brio les classes possédantes. C'est même l'un de ses plus gros investissements en terme de recherche de domination symbolique.
Si le mouvement social avait avec lui médiatiquement, de manière palpable et valorisante, "les artistes, le monde de la création", alors le capital et le pouvoir seraient bien embêtés. Mais ils n'ont rien à craindre, le mouvement social, avec ses censeurs phénix, qui renaissent et se reproduisent toujours à ces postes de pouvoir lorsqu'on les croyait depuis des décennies jetés aux oubliettes, ne dépassera jamais le plafond de verre de la classe symbolique gagnante, qui ferait pourtant une grande partie de la différence pour la conquête et un maintien espérons-le durable au pouvoir :
Par conviction artistique et politique, je choisis de montrer mon travail de peinture dans la rue, au sein du mouvement social. J'y trouve quelques fois beaucoup de plaisir et de satisfactions. Les droits d'auteurs que je touche dès lors que mes images "passent" dans les médias, sont une forme de gratification qui complète les regards amusés, admiratifs, se questionnant, ou sincèrement heureux de tous ces gens qui remarquent et apprécient mes peintures affiches, par dizaines de milliers parfois.
Joël Auxenfans. Tract recto verso. Peintures affiches. 2011.
Depuis le premier tract-image de 2011, ou la première affiche "Mélenchon" de 2012, c'est-à-dire depuis 12 ans, j'ai acquis une expérience riche des attitudes des publics et aussi celles des directions politiques, attitudes qui sont radicalement opposées : les gens de la rue apprécient ou discutent, mais pratiquement toujours aiment, achètent, portent avec eux ou sur eux mes images.
Les directions politiques, elles, pratiquement toujours sont prudentes, font des compliments, des sourires, mais en fait sont très circonspectes et même embarrassées et méfiantes. Il s'en est suivi pendant ces onze années un modus vivendi pendant lequel les publics apprécient, souvent aussi des dirigeants ou des membres de l'organisation, mais plus prudemment, sans prendre de décision, mais mûrissant en fait des actes d'exclusion et d'exclusive. "Il n'y a que nous qui parlons." Les messages non contrôlés sont jugés parasites, et s'il le faut, éliminés. Comme du temps des photos retouchées ? ...
J'ai déjà eu l'occasion d'analyser maintes fois ce qui se passe : les personnes responsables de l'organisation ne veulent pas laisser se développer une relation plurielle, créative et libre par laquelle ils craignent de finir par perdre le contrôle. Le "contrôle", ce mot m'a été redis aujourd'hui.
Mais voyant et entendant que je suis à leurs côté, engagé à ma manière, librement et en tant qu'artiste, ils pourraient faire preuve de plus d'ouverture d'esprit, de plus de sérénité, de créativité. À moins qu'ils pensent avoir déjà "toutes les solutions", sachant tout avec infaillibilité, et préfèrent donc ne pas tenter de "nouvelles expériences"...
Or chaque fois, c'est la même scène, je le vois bien, avec mes interlocuteurs : sollicités, ils évitent d'entrer dans les détails et d'approfondir, de prendre le temps de comprendre, et le moment venu, pour divers prétextes, l'urgence, le manque de temps ou de moyens, ou un risque de ceci ou cela ... ils éjectent.
En fait, l'artiste indépendant et spontané, imprévu, doit rester dehors, hors du champ de vision médiatique, ne doit pas interférer avec la "ligne" ou la parole officielle. "Pour conserver le contrôle" (sic). Le problème est que tous les précédents scénarios de ce type dans l'histoire n'ont donné rien de bon au mouvement social, au peuple puis à la démocratie. Mais là n'est pas "leur" problème.
Il y a donc ce problème de la mono-spécificité du discours, de l'image, et de leur forme et de leur contrôle qui conduisent à un étiolement du vivant du mouvement social, de la bio-diversité des formes d'expressions qui fait pourtant sa force, sa vitalité et sa valeur symbolique aux yeux du reste de la société.
Voici la "belle image" que Mélenchon et ses suiveurs ont obtenu en me chassant moi et mes affiches peintures, du fond d'écran des médias : un seul visage au premier plan (Jean-Luc Mélenchon) et un seul visage au second plan (Mathilde Panot). Le blindage du message est total, et probablement l'effet médiatique n'est pas si positif, plutôt sombre, traits tirés, omniprésence, ...
Et bien sûr que les autres en face, les milliardaires, eux, ne s'en prive pas de cette richesse. Ils la financent même, et très cher ! Ils se l'offrent, la mettent à son service !! Au mouvement social et à ses organisations est réservée l'indigence des discours univoques, des formes strictement utilitaires, contrôlées. Chacun à les moyens qu'il mérite !
Je ne voudrais pas être l'artiste officiel, je ne l'ai jamais voulu. J'ai toujours recherché une position libre de coopération réciproquement indépendante. Je ne suis pas un communicant. L'art n'est pas une communication. C'est autre chose, ce que ces responsables ne veulent pas comprendre, ou comprennent trop bien. Les parallèles ne se croisent jamais. Ces gens voient la politique d'un côté, qu'ils cherchent à maîtriser, et ils voient, sans le voir, l'art de l'autre côté, loin, là, à sa place, dans les endroits habituels, conventionnels, qui ne leur pose pas de problème.
J'avoue avoir bien profité d'occasions que je me suis créées, à mes frais et avec des efforts, au sein des évènements du mouvement social. Ce blog peut en témoigner. Pour autant, je ne pense pas avoir acquis une position dominante, nuisible, envahissante. Je ne pense pas avoir nuit à JL Mélenchon avec mon affiche Macron Golden boy qui est bien passée dans les média soit avec lui, soit sans lui. Mais peut-être y a-t-il eu concertation en interne devant des images médiatiques où l'on voyait mes affiches, pour décider qu'à la prochaine fois, on me dirait de m'éloigner.
Mais sans doute je m'accorde trop d'importance. Je suis invisible et l'art est invisible. De leur côté, ils travaillent. Conserver toute la visibilité que les média leur accordent. Pourtant, en amont, des évènements concertés pourraient être organisés, qui créeraient "le buzz", valoriseraient le mouvement, donneraient confiance à la multitude. Mais "Fi ! n'y pensez pas !"
On avait déjà compris que ces responsables, continuant une longue tradition obscure, cherchent à préserver quelque chose de leur contrôle. Merci, c'est clair (ou plutôt malheureusement pas très clair de leur côté), une fois de plus la démonstration est faite. Avec la politique, il y a toujours le pouvoir et le contrôle, la censure, parce qu'il y a aussi l'adversaire.
L'ingénuité apparente que ces responsables feignent de me reprocher en me censurant, c'est malheureusement de leur côté qu'elle se trouve, mais mal comprise, objet d'une méprise. Et c'est cela, cet aveuglement, qui détermine le mécanisme de la violence. Violence contre l'art, violence contre la différence, contre une mouche, contre l'écosystème de la vie sociale riche, véritable pesticide, ... pour le contrôle.
Jusqu'où ?
Et jusqu'à quand ?...
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Par Joël Auxenfans le 13 Avril 2023 à 20:10
Une galerie d'art vide côté rive gauche tandis que la foule des manifestants est en train de défiler rive droite.
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Par Joël Auxenfans le 28 Mars 2023 à 16:00
Joël Auxenfans. Peintures affiches dans la manifestation contre la réforme Macron des retraites. 28 mars 2023. Photographie de Christophe Archambault, AFP.
28.3.2023. Photographie Laurent Caron.
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