• La France est issue d'insoumissions

     

     

    Joël Auxenfans. "La France est issue d'insoumissions". Dessin-affiche. 2020.

     

     

    En ces mois de Covid où l'on ne voit plus comment on peut espérer une amélioration sanitaire, climatique, économique, sociale, culturelle, géopolitique venant de cette caste de dirigeants totalement inféodés aux intérêts financiers (voir billet précédent), la nouvelle d'une candidature clairement insoumise justifie de se réjouir.



     

    Ne serait-ce que par le désagrément que cette candidature provoque immédiatement dans les milieux qui ont du mal à compter autrement que par des calculs n'ayant rien à voir avec l'enjeu, il est très agréable de constater que déranger reste une modalité possible de l'action politique pour bouger les lignes, à l'heure où tout est régi par cette préséance politicienne dictée par les milieux médiatico-financiers.

     

    

La classe de ces "voyous guindés" qui nous gouverne a parfaitement identifié son danger : un candidat créatif, qui - tempérament éruptif ou non - a engendré de nouveaux mouvements, partis, chaînes numériques, blogs, évènements, et a surtout créé des situations nouvelles, ne peut pas être mauvais pour la progression de la société vers moins de passivité, moins d'atomisation, moins de servilité, moins de dogmatisme, moins d'absence d'idées.

     

    

Bienvenue donc à ce candidat que j'aime tant dessiner ! À l'instar de Gustave Flaubert qui déclarait à son procès, "Madame Bovary, c'est moi ", je dirais, toutes proportions gardées évidemment -  et sans procès j'espère -  "Mélenchon, c'est moi !". Un artiste peut encore choisir ses moyens et ses fins. Ici, pour les moyens, ce sera les crayons de couleur, et pour les fins, ce sera la planification écologique et le programme "L'avenir en commun" actualisé.

     

    

Le spectacle amusant et consternant à la fois va-t-être  à présent celui-ci : pendant combien de temps tous les doctes censeurs de la gauche authentique et “pluraliste”, prêchant pour des “décisions collectives” (n’est-ce pas... ?) vont-ils rester dans la dispute stérile sur la question des personnes ? Et ainsi se justifier de tergiverser.

     

    Alors que l’urgence absolue n’est pas la personne, c’est le programme, et surtout le commencement sans plus tarder de la campagne pour convaincre. Tous ces gens vont freiner des quatre fers et jouer l’inertie circonspecte, en bons donneurs de leçons. Et ensuite se com-plaindre par prophétie auto réalisatrice que Mélenchon n’a pas réussi...et qu’ils avaient donc raison !



     

    Ces gens-là sont nombreux à gauche, faisant passer leur humeur narcissique et leurs intérêts sectaires avant celle des priorités historiques et des opportunités qu’eux n’ont pas su créer. Et faire échouer ce qui ne peut pas être remis à plus tard. Penser que c’est l’homme Mélenchon qu’on soutient, avec ses humeurs, pourquoi pas son odeur, ses goûts pour les chiens ou pour les chats, est un tel degré d’ineptie politique eu égard à la raideur de la tension actuelle, qu’il faudra qu’une montagne tombe sur la tête de ces anges gardiens de l’inertie, authentiques certificateurs de “gauche” à côté de la plaque, pour qu’un jour les choses changent. 



     

    Les choses ne sont jamais parfaites lorsque une dynamique se met en mouvement. Il y a toujours des risques que les choses échappent, dérapent, se perdent. Mais il n’y a pas le choix, il faut saisir le kaïros que nous propose Jean-Luc Mélenchon, Kaïros, qui, en tant que dieu grec, comme on le sait, n’avait qu’un seul cheveu, et n’était pas, loin s’en faut, d’une élégance glamour irréprochable. Un autre aurait toujours été préférable. Mais voilà. Le kaïros c’est cela, c’est l’occasion qu’il ne faut pas refuser, mais saisir, là brusquement ce qui sommeille dans la situation changeante et qui fait irruption. 



     

    C’est à cela, à cette occasion à saisir pour changer le cours des choses de la manière la plus économique et efficiente qui soit, que nous sommes censés nous préparer tous à chaque instant. C’est l’art de la vie. Et la politique fait partie de la vie. Elle n’est pas une idole, une statue rangée sur un autel ou dans une vitrine. Elle est praxis. Elle est saisir l’occasion et s’y préparer sans cesse. En réactualisant à chaque instant la situation pour saisir à nouveau le kaïros qui réside en toute situation nouvelle.

     

    Là, désolé pour nos contempteurs, le kaïros, c’est Mélenchon qui le propose. Le reste n’est que tergiversation hypocrite de fausses vierges qui - jouant les effarouchées -  font rater les trains.

     

    



"La France est issue d'insoumissions".

 

  

     

     

     

      

    La France est issue d'insoumissions

     

    Joël Auxenfans. Dessin affiche. 2020. 

     

     

     

     


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