• "Peintre témoin de son temps."

     

     

    Peintre témoin de son temps.

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    Quel est le temps qu’il fait aujourd’hui ? Le voici : un habitant de ce pays sur trois se prive de soins médicaux. 

      

    On ne pourra continuer ainsi éternellement à exclure de plus en plus d’êtres humains, familles, enfants, femmes, hommes et vieillards, d’une vie digne de ce nom. Qu’est-ce qu’une vie digne de ce nom ? Une vie avec un accès égal pour chacun aux soins médicaux, à l’éducation, à des études supérieures si affinités, à un environnement et une alimentation de qualité  (les deux vont ensemble et se conjuguent (pour le pire comme pour le meilleur : voir le film « Notre pain quotidien » de Nikolaus Geyrhalter, 2005 ou "Les moissons du futur" de Marie Monique robin 2013), à pouvoir apprécier et participer à une culture ambitieuse et diversifiée, avoir un emploi qui ne soit pas aliénant, dangereux ou toxique ou trop loin, à un logement qui ne soit pas ruineux ou insalubre, participer à la vie commune de la société en prenant part aux décisions à tous les niveaux au quotidien … 

    Est-ce là une exigence incompatible avec la modération dont parle si justement Pierre Rabhi http://www.franceinfo.fr/video?id=x15wkt1 (32 minutes très importantes pour un monde meilleur) ? Il ne semble absolument pas, au contraire… Les expériences de vie plus respectueuses des ressources, des milieux et des hommes font un tout qui est vraiment l’avenir ; un avenir possible, radieux de sensibilité, de goût et d’art de vivre individuel et collectif. Mais ce monde nouveau doit auparavant faire advenir un rapport de force pacifique, politique, en faveur d’une autre économie politique. 

      

    Et c’est là que le bas blesse : il suffit de voir, par exemple dans une ville de banlieue comme Montrouge, la désactivation complète de la population dans ses facultés critiques et créatives ; l’apathie la plus crue, la plus combative à défendre un quant-à-soi au besoin illuminé du charme mielleux de la charité ou de cette passion stérile pour les vides greniers ; l’absence quasi absolue de volonté de relier les problèmes vécus ou connus en une problématique qui n’a intellectuellement et pratiquement rien à envier en enjeu avec les boulots les plus « prenants ». 

      

    Entre les partis politiques rongés de travers ancestraux que l’on aurait pu croire disparus depuis longtemps et absence de capacité à s’inventer (voir Pierre Rabhi ci dessus), le bilan du moment est pitoyable. Tour d’horizon : le PCF, curiosité locale, depuis 30 ans sous l’emprise dirigeante d’une même équipe familiale (le frère, puis le mari, puis la femme se succédant sans interruption aux postes de responsabilité) et sa garde rapprochée venant en partie de communes voisines pour « bourrer les votes » décisionnaires de l’orientation préférée des « chefs » (on croit rêver) ; le PS avec son angélisme capitulard, inerte, prônant des « tables rondes et des boites à idées » lorsque la tête gouvernementale du parti est à fond dans la continuation – violente à force de douceur mièvre –  des politiques libérales les plus à droites ; l’UMP offensif dans le plus grand cynisme partisan, parfaitement indifférent à la réalité sociale vivante pour lui préférer l’idéologie abruptement réactionnaire et au besoin presque totalement en mimétisme avec l’extrême droite fascisante ; cette dernière, qui place ses pions dans le désespoir général, clignant de l’œil avec presque tous les petits vieux aigris et les cyniques, ceux qui, attendant l’heure pour passer à l’action violente raciste sous couvert de défense nationaliste et de haine antisyndicale, jubilent de la situation ; les « modérés de droite centristes », qui, les hypocrites, ne font depuis toujours que jouer au caméléon avec les opportunités et l’opinion, pour berner, berner, et encore berner pour faire la besogne au profit des hauts revenus ; les Écologistes entre compromission gouvernementale, gourmandise des places, indécision entre la gauche et la droite et sursauts de révolte éthique bien tardive ; et bien sûr, lanterne rouge, Lutte ouvrière qui se sera employée depuis toujours à obtenir, bien que par principe opposée à tout exercice du pouvoir issu des urnes, son petit 0,5 % juste suffisant pour nuire le plus possible au rassemblement plus large des partisans d’un changement politique à gauche (ce qui s’appelle, en effet, avoir un rôle historique !)…   

      

    Aussi, la situation semble définitivement propice à une continuité stable, celle de la mer morte, sans vagues ni même clapotis, une sorte de pétrification pompéienne du politique, terrassé par les gaz toxiques de l’idéologie médiatique mole, tandis que les plus pauvres, étranglés, affaiblis par les diverses agressions de la misère, ne font que se trainer pour survivre de fins de mois en fins de mois. 

      

    Impossible dans ces conditions de croire à un renversement de tendance ! Et bien voilà en quoi justement peut-être, une démarche d’artiste peut-elle avoir ce décalage d’avec la routine pour engendrer, au détour de concours de circonstances, l’inattendu, l’éclosion, la renaissance d’une vitalité politique, espiègle, constructive, passionnée mais porteuse de vie, et non, comme actuellement, lourde de tous ces renoncements d’esprits moribonds… 

      

    En prime, quelques vues d’un collage Montrougien, d’affiches citant l’artiste peut-être « naturellement » le plus accrédité d’un label contemporain classique (et oui, cela existe en fin d’histoire moderne), je veux parler de l’ami Buren, qui a brillé sa vie durant d'inventions à partir de rayures verticales "minimales".  Citation quelque peu perturbée de grincements de dents typographiques, affirmant, critiquant, rêvant tout haut. La campagne de Montrouge est lancée : Montrouge mieux sans Metton (le maire actuel), c’est parti ! Espérons contribuer avec nos petits moyens fantaisistes à ce que lui en tout cas, parte ! Et que vivent ensemble, à Montrouge et ailleurs, enfin, l‘art et la politique de tous et pour tous !  

      

    montrougemieuxsansmetton.eklablog.fr 

     

     

     


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